Description
Une revue de presse réalisée à partir d’archives
Mania Sklodowska – Marie Curie – est née à Varsovie en 1867. Ses parents appartiennent tous deux à des familles polonaises catholiques. M. Sklodowski est professeur de physique dans un lycée. Mania rêve d’aller faire des études scientifiques en France, à la Sorbonne. Mais elle est trop pauvre. Pendant de longues années d’attente, elle exerce le métier de gouvernante d’enfants, dans des familles polonaises. Puis le grand départ a lieu : Mania devient «Marie» Sklodowska, une étudiante à la faculté des sciences de Paris. Durant trois années, elle vit dans une mansarde du quartier latin, solitaire, surmenée de travail, harcelée par la misère. En 1894, elle rencontre Pierre Curie, un Français, un physicien de génie. Leur mariage a lieu en 1895. Marie mettra au monde deux filles, Irène et Eve.
Marie Curie entreprend alors de préparer une thèse de doctorat. Ayant choisi comme sujet de recherches l’étude des rayons de Becquerel, émis par l’uranium, elle découvre que d’autres corps émettent des rayons analogues et elle donne à ce phénomène le nom de «radioactivité». Pierre Curie abandonne ses travaux personnels pour joindre ses efforts à ceux de Marie. Le couple découvre deux corps nouv e a u x , puissamment radioactifs : le polonium et le radium. Et la radioactivité du radium est énorme. Pour isoler du radium pur, Pierre et Marie Curie travaillent, quatre années durant, dans un hangar misérable que leur a prêté l’école de physique et de chimie de la rue Lhomond, et qui leur tient lieu de laboratoire. Il apparaît bientôt que la découverte du radium aura en physique, en chimie, en philosophie, en biologie, en médecine, d’immenses prolongements. Le radium, en détruisant les cellules malades, peut guérir certaines formes du cancer.
En un bref entretien, Pierre et Marie Curie décident de publier intégralement les procédés d’extraction du radium, de ne prendre aucun brevet, de ne tirer aucun bénéfice matériel de leur découverte. En 1903, le prix Nobel de Physique est décerne à Henri Becquerel, Pierre Curie et Marie Curie. La gloire s’abat sur le couple de savants.
En 1906, Pierre Curie est écrasé par un camion, en traversant la rue Dauphine. Malgré sa détresse, Marie, solitaire, continue l’œuvre entreprise… Pendant la Grand Guerre elle dévoue toute son activité à l’organisation des services radiologiques dans les hôpitaux. La paix revenue, elle retrouve son existence «normale», faite de simplicité, d’intimité familiale, de travail acharné.
Par SONIA SALÉS — Rédactrice en chef