Description
Quand les murs réenchantent la ville
Si le graffiti originel, celui qui a vu le jour dans les années 1960 à Philadelphie avant de se répandre à New-York puis dans le monde entier, se veut transgressif et en marge de la légalité, le muralisme moderne a ouvert une nouvelle dimension. On ne peint pas une fresque monumentale en vandale. Et on n’intervient pas de manière pérenne et très visible sans tenir compte de l’environnement, de l’histoire de la communauté et du quotidien des habitants. L’esthétique et l’acceptabilité des œuvres pour et par le plus grand nombre sont primordiales. Pourtant, comme l’affirme Jérôme Thomas, réalisateur du documentaire Sky’s the limit, « Prendre l’espace public est déjà en soi un acte politique » qui permet d’embellir des architectures ternes, de donner de la visibilité à des quartiers souvent ostracisés, de faciliter l’accès à l’art, de créer de l’engagement et de redynamiser une économie de proximité. Autant d’atouts que les collectivités et les pouvoirs publics sont de plus en plus nombreux à intégrer dans leur politique culturelle… pour le bien de tous !
Frédéric BENOIT
Directeur de la Rédaction
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