Description
De Mademoiselle Zelle à l’Agent H 21
I l existe pléthore de livres à son sujet, et pour cause ! La vie de Mata Hari fut des plus rocambolesques, et sa biographie est digne d’un roman. Mata Hari, de son vrai nom Margaretha Geertruida Zelle, est née en 1876. Sa mère est décédée dès son jeune âge. Elle se marie au capitaine Rudolph Mac Leod, un homme violent et dominateur, avec qui elle a deux enfants. L’un d’eux meurt à un très jeune âge. Divorcée, elle part pour Paris où elle doit user de ses charmes pour survivre. Puis, des rêves plein la tête, elle s’invente une nouvelle personnalité, Mata Hari, danseuse exotique sacrée. Elle connaît un grand succès en France et dans les pays voisins.
Les amateurs de danse orientale seront déçus de découvrir qu’elle fut, en vérité, une femme qui a surtout usé de ses charmes pour se faire connaître et vivre confortablement. Impudeur et sexe-appeal ont suffi à compenser son piètre talent de danseuse. Elle s’est créé de toutes pièces un personnage d’artiste exotique, sans réelle culture ou enseignement. Une danseuse dont il reste, encore aujourd’hui, beaucoup de photos et d’illustrations. Exubérante, flambant tout son argent dans des soirées mondaines et n’en faisant qu’à sa tête, son étoile se ternit. La guerre se déclare et la société change, Mata Hari se retrouve donc, encore une fois, à user de ses charmes pour vivre. Elle collectionne les amants qui veillent à son train de vie princier. Puis l’Allemagne la recrute comme espionne dans le but que ses nombreuses «connaissances» bien placées donnent des informations intéressantes. Mais à Paris, elle accepte le même type de marché avec l’armée française. Tombée follement amoureuse du lieutenant Vadim Massloff, son amour pour lui, sa naïveté et sa démesure la conduiront à sa perte. Le 15 octobre 1917, elle est fusillée pour espionnage et contre-espionnage.
Inconsciente des risques, elle fit le choix d’une vie aventureuse, des plus libre, Tour à tour apprentie institutrice, épouse d’un officier colonial, danseuse orientale, cavalière, femme entretenue et enfin agent secret, Mata Hari vécut plusieurs vies. Au-delà de ses relations amoureuses tarifées, elle fut une femme libre et peu soucieuse de la morale, scandalisant les mœurs de l’époque. Elle paiera le prix fort pour avoir joué sur plusieurs tableaux entre la France et l’Allemagne n’ayant pour seule patrie que ses amours et un train de vie nécessitant beaucoup d’argent.
Par SONIA SALÉS — Rédactrice en chef