S’inspirant librement de la culture populaire et notamment de la bande dessinée, cet artiste franco-belge nous entraîne dans un univers joyeux, coloré où le mythe des super-héros se confronte à la réalité de la presse quotidienne.
Par Christian Charreyre
Dans les années 1990, après une carrière dans le Web et un passage à New York, Benjamin a décidé de se consacrer à la peinture. Aujourd’hui, il est représenté un peu partout dans le monde. Un succès fulgurant à l’image de la puissance de ses tableaux, au style pictural au carrefour du Pop Art et du graffiti. Erro, qui a signé la préface de sa monographie en 2015, reconnaît Spark comme son héritier et l’un de ses rares descendants artistiques. Passionné de technologies, il a été percuté dès 2020 par la vague des NFT, en lesquelles il voit un courant majeur.
Qu’est-ce qui vous a décidé à lâcher votre carrière dans le Web pour la peinture ?
D’abord un problème avec les associés avec qui j’avais créé mon entreprise ! Cela m’a plongé dans une dépression mais m’a aussi conduit à me demander si j’étais vraiment celui que je voulais être. J’ai commencé à explorer le domaine artistique avec un ami, qui m’a amené dans les ventes aux enchères à Drouot. J’ai eu comme un déclic, qui m’a fait comprendre que c’était la vie que je voulais, dans le beau, la création… Je me suis souvenu que, lorsque j’étais jeune, entre 8 et 15 ans, je dessinais et que je devais m’y remettre. Et depuis, je n’ai jamais lâché cette idée. En fait, j’ai tout le temps été un artiste, c’est d’être entrepreneur qui a été une parenthèse.