Un meurtre brutal, des suspects qui vivent en marge de la société, affichent un casier chargé mais protestent – naturellement – de leur innocence… Une histoire pleine d’incohérences et de contradictions sur fond de trafic de stupéfiants.
Les affaires de drogue ne sont jamais simples. Les réseaux sont de véritables nébuleuses aux ramifications floues et complexes. Tout le monde se connaît, mais bien malin celui qui peut dire qui fait vraiment quoi. Entre la concurrence acharnée, les deals qui tournent mal, les contentieux financiers et les règlements de compte, la justice a bien du mal à démêler le fond de ces affaires sordides. Celle- ci ne fait pas exception à la règle.
Une belle amitié…
Elias et Sofiane, respectivement 31 ans et 28 ans, sont accusés de l’assassinat de Moussa commis en juin 2016 dans le Parc Méliès, à Orly dans le Val-de-Marne. Ce dernier, un trafiquant de drogue de 36 ans et père de famille, a été tué par balles dans des circonstances qui restent obscures. Les deux assassins présumés se connaissent bien. Ils se sont rencontrés au collège et ne se sont plus quittés depuis. Pourtant, au- jourd’hui, leur belle amitié semble avoir volé en éclat. Tout le monde dans leur quartier sait qu’ils sont en froid, mais la raison de leur brouille est sujette à différentes interprétations. Certains parlent du vol d’une clé de voiture. D’autres avancent l’histoire d’une séquestration de Sofiane par des rivaux de la Cité des Saules, dans laquelle Elias aurait pris le parti des ravisseurs. Quoi qu’il en soit, les deux coaccusés ne partagent plus que le banc de la cour d’assises, sans échanger un regard, et une trajectoire chaotique quasi similaire vers la délinquance. Mais qui sont donc ces deux hommes et comment se sont-ils retrouvés là, jugés pour l’assassinat de Moussa ? L’histoire est finalement assez banale, de celles que l’on entend trop souvent dans les affaires liées au trafic de drogue.