Interpellé lors d’un contrôle routier et placé en garde à vue, un homme prétend avoir été agressé sexuellement par les policiers de garde. Des accusations toujours délicates à vérifier mais qui sèment le doute.
C’est l’histoire d’un contrôle de routine qui tourne au vinaigre. L’atmosphère est tendue cette nuit de samedi, dans l’un des quartiers chauds de Seine-Saint-Denis, en bordure du périphérique parisien. Plus tôt dans la soirée, les hommes du commissariat du XIXe arrondissement voisin ont été alertés par les habitants suite à un braquage suivi d’un vol de voiture. La victime est encore sous le choc. Les policiers dépêchés sur les lieux sont sur le qui-vive. Dans ces circonstances, les esprits s’échauffent rapidement et les choses peuvent mal tourner.
BARRAGE FORCÉ
Rapidement, un périmètre de sécurité est défini par les « bacqueux », les hommes de la brigade anti criminalité (BAC). Les contrôles se font plus rudes que lors de nuits ordinaires. C’est à ce moment qu’Abdel, habitant trois rues plus loin, franchit le périmètre de sécurité. Selon plusieurs témoins, il force la barrière établie par les policiers. Les esprits s’échauffent. Son véhicule est rapidement immobilisé et l’occupant extrait manu militari par les hommes de la BAC. Abdel ne résiste pas. Il est directement conduit au commissariat pour une garde à vue immédiate… qui ne va pas se dérouler sereinement. Abdel prétend que les deux policiers de garde cette nuit-là ont proféré des injures racistes avant de le violer ! Du côté des forces de l’ordre, on accuse le suspect d’outrage et de rébellion.